Hello et bienvenue dans ce troisième article qui clôture ma série sur le soja.
Croyez-moi, cet article m’a donné du mal, puisqu’on y aborde les points les plus touchy qui concernent le soja. Dans mes premiers articles, je vous parlais des bienfaits que le soja m’avait apportés et de mes produits préférés et délicieux à base de soja.
Maintenant, place à la controverse !
On reproche énormément de choses au soja, parmi lesquelles, d’être un perturbateur endocrinien, cancérigène, ou de rendre intolérantes les personnes qui en consommeraient “trop”…
En devenant vegan j’ai adopté une alimentation plutôt haute en glucides, et j’évitais le soja car justement j’en avais peur pour les raisons citées au-dessus et je préférais l’éviter. Cette alimentation-là ne me convenait pas forcément au niveau du confort digestif, et à force de recherches sur une alimentation vegan équilibrée et digestion-friendly, le soja apparaissait comme un aliment finalement intéressant.
Avant d’augmenter mes doses de soja, je me suis donc bien renseignée sur les éventuels impacts que cela pourrait avoir sur ma santé. Le but n’étant pas de passer d’ une alimentation vegan qui ne me convenait pas et qui était inconfortable, à une autre qui me mettrait en danger…
QUESTIONS SUR LE SOJA
Q1 : Le soja est-il un perturbateur endocrinien ?
Le soja, en tant que tel, n’est pas répertorié comme un perturbateur endocrinien. Ce sont d’ailleurs plutôt les isoflavones qu’il contient qu’on accuserait d’être des perturbateurs endocriniens. Pourquoi ça ? Et bien, les isoflavones sont des molécules appartenant à la famille des flavonoïdes, extrêmement présents dans les végétaux et importante source de d’antioxydants. Leur structure moléculaire est proche de celles de nos oestrogènes, si bien qu’on appelle les isoflavones des phyto-oestrogènes. Mais de là à dire qu’elles miment nos hormones et ont les mêmes effets, il y a quand même un grand raccourci de fait.
A ce jour, les isoflavones ne sont pas répertoriées comme des perturbateurs endocriniens, les études sur le sujet ne sont pas concluantes. Ce ne sont pas des hormones stéroïdiennes comme l’œstradiol qui est une des œstrogènes produites par notre corps.
phyto-oestrogènes vs. oestrogènes
Leur composition chimique n’est pas comparable. Par exemple, les hormones féminines sont solubles dans les lipides, alors que les isoflavones le sont dans l’eau. Elles ont certes une affinité pour nos récepteurs aux oestrogènes, mais moindre, et leurs effets ne sont pas les mêmes, parfois même à l’opposé !
D’ailleurs, il existe deux grands types de récepteurs aux œstrogènes sur nos cellules : 𝝰 et 𝝱. Les récepteurs 𝝰 induisent plutôt un effet prolifératif sur les cellules et les récepteurs 𝝱 l’effet inverse. Les isoflavones ont une affinité mille fois moindre pour les récepteurs 𝝰 et trois fois moindre pour les récepteurs 𝝱 par rapport à l’oestradiol.
forme active
Ensuite, avant d’exercer leur activité, les isoflavones doivent être métabolisées par la flore intestinale. La forme ingérée est un précurseur inactif qui doit d’abord être déglycosylé pour devenir la forme active : les isoflavones aglycones. Elles sont ensuite métabolisées, la daïdzéine est transformée en équol, une molécule plus active. Mais environ 30% des hommes et des femmes seulement réalisent cette transformation, la production d’équol dépendant de la flore intestinale caractéristique de chaque personne. A partir d’une même quantité d’aliments contenant des isoflavones, l’activité œstrogénique qui en résulte diffère donc selon les individus. Cette activité oestrogénique des isoflavones aglycones a été démontrée en laboratoire, mais elle est environ 1000 fois plus faible que celle de nos œstrogènes.
Q2 : Y a-t-il un lien entre soja et cancer du sein ?
L’exposition tout au long de la vie aux œstrogènes étant associée à un risque accru de cancer du sein, on est en droit de se demander si les isoflavones contenues dans le soja sont nocives et favorisent la survenue de ce cancer.
Effet protecteur
Chez les femmes asiatiques, les données disponibles montrent un effet protecteur des phyto-œstrogènes. La consommation quotidienne d’isoflavones dans ces pays oscille autour de 50mg/j, mais peut aller jusqu’à 100 mg/j. Lorsque ces femmes migrent vers les pays occidentaux et abandonnent leur alimentation initialement riche en soja, elles perdent cet effet protecteur.
Cet effet est aujourd’hui reconnu par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), mais n’est pas transposable aux femmes occidentales, dont la consommation en isoflavones est trop faible pour en tirer des conclusions (1 à 2 mg/j). Il serait intéressant d’étudier les effets d’une alimentation riche en isoflavones sur une population occidentale, mais les données à ce sujet manquent.
Enfin, des études épidémiologiques récentes montrent que la consommation de soja contribue à réduire le risque de survenue de cancer du sein, lorsqu’elle est commencée tôt (avant l’adolescence) et maintenue tout au long de la vie.
De nombreuses études vont donc dans le sens d’un effet protecteur du soja vis–à-vis du risque du cancer du sein.
Personnes à risque
En revanche, pour les personnes atteintes d’un cancer du sein ou ayant des antécédents de ce cancer, on recommande de s’abstenir de prendre des suppléments contenant des isoflavones et de limiter l’apport alimentaire en isoflavones à environ 50 mg/jour (= 1 à 2 produits au soja/jour)
En savoir plus :
Q3 : La consommation de soja est-elle dangereuse pour les hommes/garçons ?
Il a été démontré que de fortes doses de phytoestrogènes altéraient la capacité des rats mâles à se reproduire, mais le même effet n’a pas été observé chez les hommes. La plupart des préoccupations liées au soja découlent d’études sur des rats et des souris, il est important de reconnaître que les rongeurs métabolisent les isoflavones de soja différemment des humains, ce qui rend ces études difficilement transposables.
Cependant, il y a aussi eu des cas de modifications des hormones sexuelles induisant une gynécomastie chez les hommes consommant des aliments à base de soja, ces hommes consommaient des doses extrêmement élevées de soja (3 litres de lait de soja par jour, dans un cas), et les effets ont été inversés lorsque la consommation de soja a été interrompue.
Une revue de 2010 de Fertil Steril a conclu que «ni les suppléments d’isoflavones ni le soja riche en isoflavones n’affectent les niveaux de testostérone totale ou libre» et qu’il n’y a «essentiellement aucune preuve dans neuf études cliniques identifiées que l’exposition aux isoflavones affecte les niveaux d’œstrogènes circulants chez l’homme» .
en savoir plus :
- Glover A, Assinder SJ. Acute exposure of adult male rats to dietary phytoestrogens reduces fecundity and alters epididymal steroid hormone receptor expression. J Endocrinol. 2006;189(3):565-573.
- Martinez J, Lewi JE. An unusual case of gynecomastia associated with soy product consumption. Endocr Pract. 2008;14(4):415-418.
- Messina M. Soybean isoflavone exposure does not have feminizing effects on men: a critical examination of the clinical evidence. Fertil Steril. 2010;93(7):2095-2104.
Q4 : La consommation de soja est elle à éviter pour les femmes enceintes et les jeunes enfants ?
femmes enceintes
Certaines expériences menées sur des rats montrent que les isoflavones peuvent avoir des effets indésirables sur les petits, notamment sur le développement de leurs organes génitaux. Cependant, les études menées chez l’humain ne confirment pas ces effets. Par principe de précaution, durant la grossesse, il est recommandé de limiter la consommation d’aliments à base de soja.
L’Afssa (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) recommande de ne pas consommer plus d’un aliment contenant du soja par jour pendant toute la durée de la grossesse, mais aussi durant la période d’allaitement.
On conseille également d’éviter les compléments alimentaires contenant des extraits de soja durant la grossesse.
jeunes enfants
L’avis des pédiatres est unanime : les laits végétaux sont fortement déconseillés et seules les préparation infantiles à base de protéines de soja sont adaptées à l’enfant de moins de 3 ans. Les boissons végétales de soja, telles que celles vendues en grandes surfaces au rayon bio sont donc très fortement déconseillées pour les bébés.
Les préparations pour nourrissons à base de soja contiennent des quantités importantes d’isoflavones. À ce jour, il n’a pas été trouvé qu’elles pourraient potentiellement affecter la croissance et le développement de l’enfant ou affecter négativement ses fonctions de reproduction ni son immunité.. Une étude menée en 2012 a comparé les nourrissons allaités à ceux nourris avec des préparations à base de soja et de lait de vache. Même si les tests de développement cognitif des bébés nourris au sein étaient plus performants, tous les bébés nourris au lait maternisé ont présenté une croissance et un développement normaux au cours de la première année de vie.
En outre, une étude rétrospective portant sur 811 hommes et femmes âgés de 20 à 34 ans n’a révélé aucune différence en termes de taille, de poids, de période de la puberté, de santé générale ou de grossesse entre les préparations à base de soja pour nourrissons et les préparations à base de lait de vache.
sources :
- Higdon J, Drake VJ. Soy isoflavones. Oregon State University Linus Pauling Institute website.
- Updated December 2009. Accessed January 24, 2014.Andres A, Cleves MA, Bellando JB, Pivik RT, Casey PH, Badger TM. Developmental status of 1-year-old infants fed breast milk, cow’s milk formula, or soy formula. Pediatrics. 2012;129(6):1134-1140.
Q5 : Les produits à base de soja fermenté sont-ils une alternative plus saine ?
Pour bénéficier des bienfaits des isoflavones (anti-oxydants, protection des cancers…), la réponse est oui ! Un produit au soja fermenté présente un taux d’isoflavones aglycones plus élevé qu’un produit au soja non-fermenté. Et comme dit à la première question, la forme déglycolysée est la plus active. Elle est aussi mieux assimilée.
source :
Enhanced aglycone production of fermented soybeanproducts by Bacillus species
Q6 : Les produits à base de soja en Asie sont-il différents de ceux vendus en Europe ?
Difficile de dire ce qu’il en est aujourd’hui avec l’industrialisation. Mais les techniques ancestrales pour transformer le soja en tofu, boissons et autres sous-produits, avaient recours à des temps de trempage supérieurs à ceux des procédés industriels.
Comme dit plus haut, les isoflavones sont des molécules solubles dans l’eau, donc le trempage diminue la dose d’isoflavones présentes dans le soja et plus il est long, plus cette dose diminue.
D’après le tableau de l’USDA sur les teneurs en isoflavones contenus dans le soja, il apparaît qu’il y a des différences en fonction de la variété de la graine de soja et de lieu où elle est cultivée.
Q7 : Quelle dose d’isoflavones est-il recommandé de ne pas dépasser ? Combien de produits au soja peut-on consommer par jour ?
A ce jour les études réalisées sur les humains montrent plus d’effet bénéfique sur la santé que l’inverse, toute fois l’innocuité à 100% pour des hautes doses sur du long terme (supérieures à 65mg / jour d’isoflavones) n’ont toujours pas été prouvée. Ça ne veut pas dire que c’est dangereux, ça veut juste dire qu’on ne sait pas affirmer que c’est sans risque.
Selon l’ANSES, du point de vue de la sécurité, on n’observe pas d’effet indésirable de toxicité générale jusqu’à 1 mg/kg pc/j. Les données sont insuffisantes pour conclure au-delà de cette dose.
Si l’on pèse 60 kg on peut consommer jusqu’à 60mg d’isoflavones par jour sans danger.
TABLEAU : quantité d’isoflavones pour certains aliments
produits | poids / volume | isoflavones |
Protéines de soja concentrées | 100 g | 94.6 mg |
Miso | 125 ml | 57 mg |
Graines de soja bouillies | 125 ml | 56 mg |
Tempeh | 85 g | 60 mg |
Tempeh, cuit | 85 g | 35 mg |
Grains de soja toastés | 30 g | 41.6 mg |
Lait de Soja | 250 ml | 6.2 mg |
Yaourt de Soja | 100 g | 33 mg |
Tofu | 100 g | 16 à 30 mg |
Edamame bouillis | 125 ml | 16.1 mg |
Les quantités d’isoflavones peuvent énormément varier d’un produit à l’autre et d’une marque à l’autre. Ces données ne sont donc pas à prendre au sens strict, mais comme un guide.
recommandations
L’ANSES conseille de limiter sa consommation de soja à 1 à 2 produits par jour pour les adultes en bonne santé.
Q8 : Quel est le lien entre soja et problèmes de thyroïde ?
Il est vrai que les produits à base de soja empêchent la bonne absorption de l’iode dans notre organisme, tout comme la patate douce et les crucifères crus (ex : brocolis). Ces aliments sont dits goitrogènes. Quel est le rapport avec la thyroïde ? Et bien, l’iode est le constituant numéro 1 des hormone thyroïdienne et si on en manque, on peut avoir un taux d’hormone thyroïdienne bas, ce que l’on appelle l’hypothyroïdie.
Cela peut devenir particulièrement problématique dans le cadre d’une alimentation vegan, car il n’y a que les algues, type nori qu’on utilise pour les sushis, et le sel de table iodé qui représente un apport en iode conséquent. Si vous êtes dans mon cas de figure, et que vous n’aimez pas les saveurs de la mer, les algues ne font donc pas partie de vos repas et il ne vous reste que le sel de table iodée ou bien les compléments alimentaires à base d’iode.
Personnellement, je m’en sors avec le sel de table, sans pour autant être quelqu’un qui mange très salé. Si vous me suivez depuis longtemps vous savez que j’ai fait de l’hypothyroïdie suite à une carence en iode : je ne consommais plus de sel de table iodé, mais du sel rose de l’Himalaya qui en est dépourvu.
Donc mon conseil serait de ne pas négliger ses apports en iode si l’on consomme du soja.
Consommer du soja n’entraîne pas des problèmes de thyroïde si elle a déjà un fonctionnement normale, en revanche en cas de soucis d’hypothyroïdie que l’on traite de façon médicamenteuse, la consommation de soja est souvent proscrite.
en savoir plus :
Q9 : Est-ce néfaste pour l’environnement de consommer du soja ?
A partir du moment où on “consomme”, on a un impact néfaste sur l’environnement… Voilà j’ai balancé ma phrase cliché ! Maintenant si on se place sur l’échelle des dégâts sur la planète, lorsque l’on est vegan et que l’on consomme des produits à base de soja, on est loin, loin, loin du niveau de quelqu’un qui consomme de la viande et des sous-produits animaux.
Le soja qui a une image très néfaste pour l’environnement, qui est OGM, qui cause la déforestation et l’appauvrissement des sols en Amérique du Sud, c’est celui que l’on utilise pour nourrir le bétail, donc pour l’alimentation animale, pas l’alimentation humaine. Rappelons que cette conversion soja → protéines animales n’offre pas un rendement optimal et que beaucoup moins de surfaces cultivables seraient nécessaires si la conversion se faisait directement soja → humain.
Personnellement, je privilégie les produits à base de soja BIO et cultivé en Europe, et idéalement en France (dommage que mes tofu Taifun ne soient pas à base de soja français 😭) On exclut ainsi le soja OGM et cause de déforestation, et on soutient l’agriculture biologique.
en savoir plus :
MON AVIS SUR LE SOJA
Il y a des jours où je vais manger un produit au soja à chaque repas, parfois 1 seul dans la journée, parfois pas du tout, mais j’avoue que ces journées sont très rares. Le soja fait bel et bien parti de mon quotidien, je vous explique pourquoi je l’aime autant dans mon premier article de cette série et comment il a amélioré mon bien-être alimentaire. Sans mentionner que les produits au soja sont surtout hyper pratiques à cuisiner. Je pense notamment au tofu, pour des macro aussi intéressantes il n’existe que peu d’aliments vegan aussi rapides à préparer.
Si je devais faire mon auto-critique concernant ma consommation de soja, il est vrai que je flirte avec la dose limite recommandée par l’ANSES. J’ingère des doses d’isoflavones équivalentes à ce que consomment les femmes dans les pays asiatiques. Mais la vérité, c’est que cette question sur les isoflavones, et leurs supposés effets néfastes ne m’inquiète plus. Je la trouve même alarmiste pour pas grand chose.
Après toutes mes recherches sur le sujet, je constate que les arguments anti-soja manquent de poids par rapport aux bienfaits qu’il apporte (anti-cancer, antioxydants, anti-inflammatoire, baisse du cholestérol sanguin…).
Les études qui suggèrent que les isoflavones auraient des effets négatifs (cancer, féminisation des mâles…) sont uniquement des études effectuées sur des rats. Celles faites sur les hommes et les femmes suggèrent des résultats différents, parfois sans réussir à conclure, parfois avec des résultats positifs et des effets protecteurs, mais pas d’effets négatifs avérés.
Pour le coup, je n’appliquerai pas de “principe de précaution”. En fait, je relativise beaucoup. Par exemple pour les causes du cancer du sein, elles sont multifactorielles. On ne pourrait pas imputer au soja seul l’arrivée de ce cancer (sachant qu’en plus, il aurait un effet protecteur). Sans oublier qu’il existe aussi d’autres facteurs de risque pour ce cancer : hérédité, surpoids, tabac, alcool, sédentarité, pilule …
Je pars du principe que j’ai un mode de vie sain, je ne fume pas, je ne bois pas, je fais du sport, j’ai une alimentation saine … Je pense que dans la vie, il y a des choses beaucoup plus risquées que de consommer du soja. Et je rajouterai, quid des effets des hormones contenus naturellement dans les produits animaux présents à tous les repas de la majorité de la population ? Sans parler du fait que depuis 2015, L‘OMS a classé la viande transformée comme cancérogène et la viande rouge comme probablement cancérogène.
DISCLAIMER ET CONCLUSION
Je sais, personne n’aime lire les disclaimers, ce petit paragraphe qui ne sert qu’à se dédouaner de toute responsabilité. Et c’est vrai, malgré mon master en biologie & alimentation, mon ancien métier d’ingénieur agroalimentaire et le temps fou que je passe à éplucher les articles et revues scientifiques, ce post ne peut constituer une vérité absolue et encore moins être considéré comme un avis médical.
Je sais que c’est très difficile de trouver des médecins ou des professionnels de la santé qui peuvent nous rassurer et informer sur l’alimentation végétale. Malgré toute ma bonne volonté à vous faire cet article, et vous rassurer sur la consommation de soja dans le cadre d’une alimentation saine et équilibrée, un climat de peur autour du soja continuera de régner tant que ce seront les bloggueurs vegan-lifestyle qui donneront des informations et pas le corps médical ou les hautes institutions de santé. S’il n’y a pas de résultat d’étude clinique qui incrimine la consommation de soja d’avoir une influence néfaste sur la santé humaine, il n’existe toujours pas d’études qui certifient son innocuité non plus à part sur les populations asiatiques. Force est de constaté que les informations manquent !
Aussi, chaque personne réagit différemment à l’alimentation, il y a des personnes qui se trouvent être très sensibles au soja, et d’autres pas. Moi, je l’étais aux produits laitiers, d’autres pas … A chaque personne son alimentation.
EN SAVOIR PLUS
Voici ce qui m’a servi à écrire cet article. Pour des avoir connaissances plus approfondies sur le sujet je vous recommande de lire ces différents écrits.
-
- Dietary Isoflavones and Breast Cancer Risk (étude)
- Le soja et ses isoflavones sont-ils bons ou mauvais pour la santé ? – Santé Magazine
- Fiche Soja – Passeport Santé
- Faut-il faire confiance au soja – Passeport Santé
- Soybean isoflavone exposure does not have feminizing effects on men: a critical examination of the clinical evidence. (étude)
- Health Effects of Soy Protein and Isoflavones in Humans (étude)
- Adolescent and adult soy food intake and breast cancer risk: results from the Shanghai Women’s Health Study. (étude)
- Soy Food Intake and Breast Cancer Survival (étude)
- Dietary isoflavone intake and all-cause mortality in breast cancer survivors: The Breast Cancer Family Registry. (étude)
- Soy Isoflavones and Prostate Cancer: A Review of Molecular Mechanisms (étude)
- The association between dietary isoflavones intake and gastric cancer risk: a meta-analysis of epidemiological studies (étude)
- Developmental Exposures of Male Rats to Soy Isoflavones Impact Leydig Cell Differentiation (étude)
- Does consuming isoflavones reduce or increase breast cancer risk? (étude)
- Le soja perturbe ? Tant mieux !
- Protéines et isoflavones de soja
- Is soy bad or good for your healthy – Healthline
- Soy and Health Update: Evaluation of the Clinical and Epidemiologic Literature (étude)
- Rapport « Sécurité et bénéfices des phyto-estrogènes apportés par l’alimentation » -ANSES
- Add soy to your diet, but don’t subtract other healthy foods-Harvard Health Publishing
- Soy-rich diet may offset BPA’s effects on fertility (étude)
- Straight talk about soy
- Adolescent dietary phytoestrogen intake and breast cancer risk (Canada). (étude)
- Adolescent and adult soy intake and risk of breast cancer in Asian-Americans. (étude)
- Childhood soy intake and breast cancer risk in Asian American women. (étude)
- Isoflavones et soja dans l’alimentation – Sojaxa
- Soy Isoflavone Aglycones Are Absorbed Faster and in Higher Amounts than Their Glucosides in Humans (étude)
- Soyfood intake during adolescence and subsequent risk of breast cancer among Chinese women. (étude)
A lire, les articles de mes collègues bloggeuses :
- Soja : rétablissons enfin la vérité – Valentine du blog Bobie And Bow
- Entretien autour du soja avec Hervé Berbille. « Le soja ne présente aucun risque pour la santé ». – Mélanie du blog Le Cul de Poule
Alice
MES ARTICLES SUR LE SOJA
VOIR TOUT
Justine dit
Hello,
Cet article est une mine d’or !!
J’ai appris beaucoup de choses et ça me rassure aussi sur ma consommation de soja. Je ne manquerai pas de m’appuyer sur ton article si quelqu’un me dit encore une fois que le soja c’est mauvais et pas ecolo !!
Merci beaucoup pour toutez ces informations précieuses.
Je n’imagine même pas le temps qu’il t’a fallu, bravo !!
Bises
Justine
Puceron22 dit
Bravo bel article ! Merci pour le petit rappel de l’oms (viande rouge probablement cancérigène), un argument de plus pour ne pas me faire embêter à table ! Et pour l’iode je ne savais pas ! Merci
Marine dit
Je trouve ton article vraiment intéressant ! Merci pour toutes ces recherches et résumé 🙂
Amandine dit
Wahou bravo pour cette article ! Clair, intéressant, efficace, sourcé ! Un boulot de dingue ça se ressent. Merci beaucoup pour toutes ces informations !!
Emma.L dit
BRAVO et surtout MERCI pour cet article !!
Il est à la fois précis et hyper enrichissant comme à ton habitude tu cites les sources et si on te suit un peu on sait que tu mets toujours du temps et beaucoup d’investissement dans tes recherches.
Cet article me rassure énormément , j ai beaucoup hésité à passer au soja par crainte de toutes ces médisances mais c’est une denrée tellement pratique et bonne …
je vais partager ton article de suite !!!
Pauline dit
Merci ! Je viens de lire ta “trilogie” sur le soja et c’est une mine d’informations ! C’est clair, concis, précis et facile à lire ! J’imagine le boulot de recherches derrière : bravo ! Cela m’a appris pas mal de chose et conforter dans ma consommation de soja 🙂 merci beaucoup !
Camille dit
Super article, moi qui n´avait pas spécialement d´avis sur la question, je suis contente d´en avoir appris un peu plus.
Tu as fait un super travail de recherche, et tes explications sont limpides, c´est un vrai plaisir à lire.
Camille
CLAIRE dit
Merci Alice pour ce travail d’éclaircissement! Du côté des scientifiques, ça commence malgré tout à bouger et certains cancérologues recommandent maintenant le soja après des cancers du sein. Autre précision: ma fille ainée souffrait d’hypothyroïdie et, après 6 mois d’un complément alimentaire à base soja elle a pû arrêter son traitement. Cela fait 9 ans maintenant. elle continue à se supplémenter et en est à sa 4ème grossesse… La guerre anti-soja est avant tout une guerre économique… A chacun de faire confiance à son organisme: il sait nous dire rapidement si nos apports nutritionnels ne lui conviennent pas, il faut juste apprendre à l’écouter, chose que nous avons un peu oublié !
Fabienne dit
Un grand merci pour ce super article très complet 🤗!
Loïc dit
Le Soja pour moi est un vrai poison, j’ai eu plusieurs gynécomasties juste aprés avoir mangé des nems. J’ai dû me faire opérer.
Alice Esmeralda dit
Mais bien sur
anne dit
article très intéressant, merci beaucoup!
en plus c’est trop cool de mettre toutes les sources (c’est rare sur les articles de blogs perso)
cependant, meme quand c’est des etudes, je me méfie, car certaines sont partiellement financées par les geants de l’agroalimentaire, ce qui accroit le risque de conflits d’interets (comme entre les labo et les médecins…)
à bientot!
Alice Esmeralda dit
Merci beaucoup ! Il est toujours indiqué dans les études que j’ai citée s’il y a conflit d’intérêt ou pas.
Alfred Boyer dit
Bonjour,
Je viens juste applaudir la qualité incroyable de cet article. C’est sourcé et pris à la racine (directement sur les articles scientifiques), c’est clair et bien expliqué… Alors oui, l’analyse est peut être erronée, mais vu le travail fourni et l’expertise que tu as dans le domaine, c’est un article de haute qualité. Ce sera toujours bien meilleur que les pseudos articles de santé que l’on trouve partout sur le net…
Merci encore !
Husquin Brigitte dit
Bonjour Alice,
Après une très longue réflexion, j’ai décidé d’adopter un régime végétarien.
J’ai lu avec beaucoup d’attention votre article sur le soja, qui essaie de faire la part des choses.
Je mesure le travail fourni pour y arriver.
Merci beaucoup pour votre éclairage.
Brigitte
Yaelle dit
Je t’avoue que le titre de ce billet m’a interpellé. Tu m’as permis de faire le plein d’informations sur le soja et aussi de ne plus avoir d’idées préconçues sur cet aliment.
Marie CT dit
Trop trop trop intéressant. Quel boulot de recherche ! Tu as dit tout ce que j’avais lu de ci de là, sans pouvoir donner de sources fiables donc MERCI 1000 fois pour ton travail. Je viens aussi de voir ta story sur le lait de soja a la centrifugeuse (ou extracteur, j’ai un doute) et… tout ça me donne envie de soja tiens 😉
J’avais aussi trainé sur Pubmed il y a quelques années en tapant soja et cancer je crois : AUCUN article n’ayant mis en évidence en lien , encore moins de causalité – si ce n’est protecteur… à partir de là, ma décision a été prise 🙂
Passe une très belle journée et un immense merci pour tout ce que tu partages au quotidien <3
Laurence dit
Merci pour votre article très complet et bien argumenté ! J’y ai trouvé beaucoup de réponse aux questions que je me posais sur la consommation de soja
Caro dit
Merci pour ces recherches et synthèse. Intéressant qu’ un aliments si intéressant soit diabolisé …. pourtant la pilule contraceptive ne fait l’ objet d’ aucun scandale…. à réfléchir….
Guillaume dit
Bonjour. Merci beaucoup pour cet article clair, précis, et sourcé. J’ai pu y trouver les éléments de réponses que je cherchais.
En revanche, étant donnée votre méthodologie d’analyse basée sur des études et de la rationalité, je suis étonné de la défiance envers les OGM. Quels éléments vous font préférez les produits sans OGM svp ? Bonne journée.
Alice Esmeralda dit
Bonjour ! Je n’ai pas de défiance particulière pour les OGM personnellement. C’est juste un argument qui est souvent utilisé pour dire que le soja est mauvais et que les vegan en consomment à outrance, ce qui s’avère faux.
Rudyard dit
Bonjour,
Vegan depuis peu, je subis les mêmes désagréments que ceux que vous décrivez et qui caractérisent le côlon irritable. Je suis un peu surpris de l’amélioration de votre état suite au « régime soja », le soja reste en effet une légumineuse, avec des « anti-nutriments » similaires à ceux des pois ou des haricots, non ? A quoi attribueriez-vous le fait qu’il n’induise pas la même réaction de vos intestins que ces derniers ?
Merci d‘avance.
Rudyard